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Des "convergences fortes" entre Macron et Meloni lors de leur rencontre-Elysée
information fournie par Reuters 03/06/2025 à 23:08

(Actualisé avec communiqué de l'Elysée)

par Michel Rose et Giselda Vagnoni

Le président français Emmanuel Macron et la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni ont trouvé mardi des "convergences fortes" lors de leur entretien à Rome, a déclaré l'Elysée, alors que des tensions bilatérales sont apparues ces derniers mois à propos notamment de l'Ukraine, du commerce et des relations avec les Etats-Unis.

La France et l'Italie "entendent renforcer leur engagement commun pour une Europe plus souveraine, plus forte et plus prospère", a rapporté la présidence française à l'issue des discussions entre les deux dirigeants. "La rencontre a mis en évidence des convergences fortes sur l'agenda européen de compétitivité et de prospérité", a-t-elle ajouté.

Emmanuel Macron et Giorgia Meloni ont également abordé des enjeux sécuritaires pour l'Europe et la coordination "sur la relation transatlantique, ainsi que sur le commerce et la sécurité économique" du bloc communautaire, a fait savoir l'Elysée dans un communiqué.

Ils ont décidé que le prochain sommet bilatéral serait organisé en France début 2026 et permettrait "une mise à jour" des objectifs de coopération bilatérale prévus par le Traité du Quirinal, a-t-elle indiqué.

Ces derniers mois, Emmanuel Macron et Giorgia Meloni ont préconisé des approches différentes, voire concurrentes, à l'égard du retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Giorgia Meloni, dont le pays jouit d'un important excédent commercial avec les États-Unis, cherche à maintenir un alignement de l'Europe sur les États-Unis, lançant le slogan "Make the West great again" lors d'une rencontre avec Donald Trump à Washington en avril. Emmanuel Macron défend pour sa part la vision d'une Union européenne plus indépendante.

Concernant l'Ukraine, la présidente du Conseil italien a notamment exprimé son scepticisme à l'égard de la "coalition des volontaires" d'Emmanuel Macron et du projet franco-britannique visant à envoyer des troupes de maintien de la paix dans le pays après la guerre avec la Russie, une hypothèse qui fait peur en Italie.

UNE QUESTION DE "NÉCESSITÉ, PAS DE NOSTALGIE"

Après des mois de tension latente entre les deux dirigeants aux profils très différents - un Emmanuel Macron fervent pro-européen face à une Giorgia Meloni aux origines nationalistes dans un pays à forte inclination transatlantique -, leurs différends se sont manifestés publiquement ces dernières semaines.

Giorgia Meloni a notamment été critiquée dans son pays pour ne pas s'être rendue à Kyiv avec le président français et les dirigeants allemand, britannique et polonais le 10 mai, puis pour avoir manqué un entretien téléphonique avec Donald Trump et le président ukrainien Volodimir Zelensky lors d'un sommet en Albanie la semaine suivante.

Alors que la présidente du Conseil italien avait justifié son absence en disant que les échanges portaient sur l'envoi de troupes en Ukraine, Rome n'a pas supporté qu'Emmanuel Macron la corrige publiquement en déclarant qu'ils visaient à établir un cessez-le-feu et en semblant comparer, aux yeux de Rome, la justification de Giorgia Meloni à la "désinformation russe".

Selon l'Elysée, Emmanuel Macron a pris l'initiative de la rencontre prévue mardi et a tenté de minimiser tout désaccord, affirmant que la réunion et le dîner de travail, tous deux fermés à la presse, seraient pour lui l'occasion de faire preuve "de respect" et "d'amitié".

Des responsables italiens ont déclaré en amont que la rencontre visait à "jeter les bases d'un nouveau renforcement des relations" entre les deux pays et que la situation au Moyen-Orient et en Libye serait également abordée.

L'Italie et la France craignent que la Russie ne renforce sa présence dans l'est de la Libye après la chute fin 2024 du régime de Bachar al Assad en Syrie, allié de Moscou, afin de conserver une position en Méditerranée.

"Cette rencontre Macron-Meloni n'a pas pour but de raviver l'amitié franco-italienne. C'est une question de nécessité, pas de nostalgie", a déclaré Francesco Galietti, directeur général de la société de conseil Policy Sonar, basée à Rome, ajoutant que les deux pays auraient intérêt à trouver un terrain d'entente sur la Libye "rapidement".

(Michel Rose et Giselda Vagnoni; version française Benjamin Mallet, édité par Kate Entringer et Jean Terzian)

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